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Le Mont Valérien raconté par des élèves de 3è

Mardi 18 avril, nous avons effectué une sortie scolaire au Mont Valérien. Ce monument historique permet de se remémorer les nombreuses personnes qui ont résisté durant la seconde guerre mondiale. Ces personnes ont sacrifié leur vie afin d’améliorer celles des autres. Des héros… Le général De Gaulle a fait du Mont Valérien un endroit où on rend hommage à toutes les personnes qui se sont battus pour la liberté de notre pays.

Lorsque nous sommes arrivés devant l’édifice, une guide du nom de Claire nous a accueillis. Elle nous a d’abord posé des questions sur la période historique. Elle nous a parlé de la seconde guerre mondiale et a précisé que le Mont Valérien n’était pas une prison mais un lieu d’exécution.
Claire nous a conduit à l’entrée du Mont Valérien, devant la flamme. Celle-ci symbolise l’espoir et la force des résistants qui ne s’éteignent jamais. Voilà pourquoi le feu est surveillé de sorte à ce qu’il reste constamment allumé. Chaque année, le président de la République vient raviver la flamme et se remémorer les 1 000 personnes exécutées au Mont Valérien.

A l’entrée, il y a une croix de Lorraine avec de chaque côté 8 sculptures qui représentent des personnes qui se sont battues pour la France. Sur le mur au dessus de la flamme est inscrit « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ». C’est une phrase qui a été prononcée par Charles De Gaulle le 18 juin 1940.

La guide nous a ensuite ramenés à l’intérieur du monument. Dans une crypte se trouvaient 17 cercueils, avec pour chacun, un résistant enterré en dessous. Le 17ème ne repose ici que depuis 2021. Il était le dernier résistant vivant d’un groupe. Nous connaissons les noms, prénoms et parcours de chaque personne mais aucun nom n’est inscrit afin de représenter tous les résistants.
En face des cercueils, il y a des cendres dans une urne. Ils proviennent des camps de concentration. Nous ne savons pas à qui elles appartiennent. Elles servent à rendre hommage à tous les morts dans les camps.

Le lieu où a été construit le Mont Valérien est stratégique dans le sens où il est isolé en hauteur afin que personne ne puisse assister à la mort des prisonniers fusillés. Le Mont Valérien est une forteresse militaire occupée par les soldats allemands durant la seconde guerre mondiale à partir de 1940. C’était une base militaire française.

Nous nous sommes ensuite rendus près du lieu d’exécution qui est un creux au milieu d’une forêt. 1 000 personnes ont été fusillées dont les 22 résistants du groupe Manouchian. L’endroit permet de cacher les exécutions grâce aux parois élevées qui empêchent les habitants les plus proches d’observer ce qui se passe à l’intérieur. Cela permet également de réduire le bruit des coups de feu. Dans ce creux se trouvaient cinq poteaux auxquels étaient attachés les détenus avant de se faire tirer dessus par des soldats. A cet endroit, il y a un poteau avec le drapeau de la France. Aucun prisonnier n’a réussi à s’évader.

Nous avons observé des photos sur lesquelles on voyait le groupe Manouchian. Ce sont les seules photos retrouvées. Il y avait plusieurs soldats pour seulement 5 hommes. La guide nous a expliqué que les soldats tirent tous en même temps comme cela les exécutés ne savaient pas qui leur tirait dessus et inversement les soldats qui ne voulaient pas forcément les exécuter mais n’avaient pas le choix se sentaient moins coupables. Personne ne pouvait assister aux exécutions à l’exception du médecin et du prêtre. Le médecin vérifiait que les fusillés étaient bien morts. Le prêtre était là pour les croyants qui voulaient se confesser. L’abbé Stock écrivait discrètement sur un cahier le jour, le nom et prénom de la personne exécutée et le lieu où elle était enterrée.

Claire nous a menés dans la chapelle désacralisée où les exécutés passaient leurs dernières heures avant la mort. Là-bas, ils pouvaient écrire des lettres à leurs proches tout en faisant attention à leurs mots à cause de la censure. D’autres écrivaient sur les murs pour montrer qu’ils sont passés par là : « vive la République » (auteur inconnu). Les murs étaient bleus et les personnes écrivaient au crayon à papier. Des mots patriotiques la majorité du temps. Dans cette ancienne chapelle étaient exposés les piliers d’exécutions et des cercueils qui servaient sûrement à transporter les corps.

Nous avons appris que les femmes n’étaient jamais tuées au Mont Valérien mais qu’elles étaient déportées, guillotinées ou décapitées.

Enfin nous avons observé une sculpture en forme de cloche sur laquelle sont gravés les noms et dates de chaque personne exécutée. Les 1 000 noms sont présents dont celui de Missak Manouchian, un résistant arménien français. On a pu constater que l’année où il y a eu le plus de victimes était en 1942. Cette cloche, c’est pour que les personnes ne tombent pas dans l’oubli et pour la reconnaissance que nous leur devons. La cloche est un symbole de mémoire.

Le Mont Valérien est un lieu de recueillement, d’hommage que cela soit pour les proches des victimes ou même pour une classe comme nous qui vient en apprendre plus sur l’histoire de son pays et se rendre compte de ce qui s’est passé en étant sur les lieux.

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